Le Sancy snow jazz prend fin ce soir, au son du batteur Daniel-Sidney Bechet, fils du célèbre jazzman américain Sidney Bechet.

J’écoutais mon père répéter lorsque j’étais petit. Il est décédé lorsque j’avais 5 ans, alors je n’i que très peu de souvenirs de lui

Indique Daniel-Sidney Bechet, fils de Sidney Bechet, grand musicien de jazz américain (*). Il se produira, ce soir, à la salle de spectacle du casino du Mont-Dore, pour le boeuf de clôture du Sancy snow jazz.

Un concert attendu par le public, notamment par les anciens, qui sont impatients de découvrir l’héritier du jazzman qui a fait swinguer leur jeunesse. D’autant que le fils interprétera, avec Olivier Franc, au saxophone, Benoît de Flamesnil, au trombone, Jean-Baptiste Franc, au piano, et Gilles Chevaucherie, à la contrebasse, le répertoire de son père.

Il y a un réel engouement du public pour les concerts d’hommage à mon père.

Si Sidney Bechet disait de son fils qu’il avait « le sens du rythme » dès le plus jeune âge, il semble qu’il ne se soit pas trompé. « J’ai commencé la batterie à 13 ans avec Kenny Clarke. Je faisais partie des premiers élèves du conservatoire qu’il venait de fonder à Paris. »

Puis Daniel-Sidney Bechet a appris le « vrai métier de musicien » sur le terrain, à force de rencontres artistiques et de travail.

Le batteur participe pour la première fois au Sancy snow jazz. « Je ne connais pas la région, c’est une total découverte. J’espère qu’on aura du succès. »

Pour le boeuf de clôture, Daniel-Sidney Bechet interprétera des musiques de son père, dont deux morceaux inédits.

L’artiste proposera un concert de jazz classique, qui devrait, selon lui, changer du jazz moderne », mais confie avoir un petit faible pour le jazz-rock, et aimerait, à l’avenir, travailler sur des compositions de ce style.

Nathalie Piendel

(*) Décédé en 1959, à l’âge de 62 ans, Sidney Bechet était un clarinettiste originaire de la Nouvelle-Orléans. L’un des plus grands solistes de jazz, il a notamment joué aux côtés de Louis Armstrong.